La cafet' [LIRE LE 1er POST !]

[Rincevent]

Je fais sans doute très jeune, à l'instar d'Hypnos (qui lui l'est tellement).

[Damien]

Gebgilbeina = la femme qui marche / la marcheuse
https://en.wiktionary.org/wiki/gengilbeina
þjónn = Serveur / serviteur
https://en.wiktionary.org/wiki/%C3%BEj%C3%B3nn
Sans doute que les Islandaises de l'ancien temps n'avaient pas les compétences pour servir.

Plus simplement : l'islandais est une des rares langues à n'avoir quasi jamais évoluée. Et la seule à utiliser les lettres Þ et ð (le vieil anglais l'avait mais il y a de cela fort fort longtemps).

D's©

[Samantha Rosenwood]

Hier, chez Calligrammes, à La Rochelle, j’ai cru que j’allais arracher un portable des mains d’une étudiante.
Alors que j’attendais patiemment mon tour pour passer à la caisse, j’ai constaté qu’au fur et à mesure que cette dernière formulait ses recherches littéraires, elle consultait son portable, sans jamais regarder la vendeuse dans les yeux. C’était la toute première fois que j’assistais à une telle scène. Pour moi, cela avait relevé de l’impolitesse. Je croise souvent des gens avec le nez dans leur téléphone dans la rue, et je me demande encore comment font-ils pour ne pas se payer un panneau ou finir sur la chaussée. Mais là, cela avait été une première! Heureusement que je m’étais abstenue, pour mieux me rendre compte que cette étudiante était le portrait craché de sa mère: même coupe à la garçonne, même expression faciale et vocale pas très agréable.

À l’Antre Des Sorciers, j’ai retrouvé la sérénité et la tranquillité, Dieu merci!

[Rincevent]

Eh bien je cherche mais je crois que, fort étonnamment, je n'ai pas encore eu ça. Par contre j'ai eu les gens qui viennent te réclamer une liste de bouquins sans même attendre ta réponse pour le premier titre.

[sharivan]

Je croise souvent des gens avec le nez dans leur téléphone dans la rue, et je me demande encore comment font-ils pour ne pas se payer un panneau ou finir sur la chaussée.

J'en vois de plus en plus et ils ont le don de prodigieusement me gonfler quand ils marchent à 1 km/h comme s'ils étaient tout seuls sur la route. Je ne parle pas de ceux qui recherchent une adresse avec le gps où ça peut se justifier, mais les autres, on dirait que c'est la fin du monde s'ils se passent de leurs téléphones pendant quelques minutes.

[Nicodémüs]

Perso, ce qui m'interpelle le plus, ce sont les gens qui regardent des vidéos en marchant. Genre, ils ne peuvent pas attendre d'être chez eux ou d'être posés quelque part pour en profiter tranquillement. Non, il faut regarder là, maintenant, tout de suite, peu importe qu'il y ait des piétons et des voitures autour.

Et souvent, l'excuse, c'est : "Non, mais sinon, je me fais spoiler." Spoiler par qui ? Par des gens sur les réseaux sociaux ? Eh bien, c'est simple : tant que tu n'as pas vu l'épisode en question, tu ne vas pas sur les réseaux sociaux.

Ah oui, sauf que ça, pareil. Quand tu les regardes, t'as l'impression que s'ils loupent une demi-seconde de ce qui se passe là-dessus, c'est la fin du monde. Et pourtant, quand tu les vois surfer là-dessus, ils zappent à une vitesse folle sur tout ce qui apparaît à l'écran (genre, même une vidéo Tik-tok, c'est trop long). C'est de la consommation poussée jusqu'à l'absurde, avec des gens qui ingurgitent des tonnes d'infos sans même savoir quel goût ça a. 

Bref, Internet et la 4G, c'est bien, quand ça ne siphonne pas le peu de neurones que certains ont encore.

[Alaiya]

Ca s'appelle le FOMO : fear of missing out. Et les réseaux sociaux sont techniquement conçus pour entretenir cette peur, et plus largement l'addiction qui va avec.

Comme vous, je suis sidérée par l'attitude de plus en plus de gens dans la rue. Déjà que l'individualisme était exacerbé, là il est poussé à l'extrême : les gens sont dans leur bulle et tout est fait pour qu'ils s'y complaisent et y restent le plus longtemps possible. Ils n'ont aucune idée de ce qui se déroule autour d'eux, ça ne les concerne tout simplement pas.

[Le Passant]

Ça peut même déborder sur leur perception des autres. J'ai toujours ce souvenir d'il y a quelques années : je suis à mon bureau, une étudiante en face de moi, on parle de son inscription probablement, et mon téléphone bipe, notification d'un message. Personnellement je ne m'arrête même pas de parler, je ne fais pas mine de vérifier mon téléphone, je fais juste mon boulot on verra plus tard. L'étudiante jetait des regards paniqués vers mon téléphone et interloqués vers moi. Vu que je n'avais pas l'air concerné, elle a fini par me dire "mais...vous répondez pas ?!" Ben non ma grande, moi je fais mon boulot...

Le simple fait que j'ignore mon téléphone (en ayant une bonne raison, hein) avait l'air de vraiment la déranger.

[Rincevent]

Mais... c'est... c'est tellement atterrant de stupidité... Moi mon portable il reste toute la journée dans la poche de mon manteau, au placard. Et je n'y jette qu'un coup d'oeil rapide après manger ou avant de partir.

Ca s'appelle le FOMO : fear of missing out. Et les réseaux sociaux sont techniquement conçus pour entretenir cette peur, et plus largement l'addiction qui va avec.

Ah mais y a carrément un nom pour ça ?!

[Benji]

Bah oui et ça s'applique a tous les réseaux sociaux et les app de rencontre aussi. Ca créer une dépendance de fou. (on doit même la retrouver dans l'addiction au jeu genre "et si je joue pas cette fois et que je gagne?!" )

[Rincevent]

Les gens sont bizarres...

[Bouloche Le Foufounet]

On a passé l'âge pour ces conneries.

[Oiseau Vermillon]

Ah mais y a carrément un nom pour ça ?!

Le concept de FOMO existait avant les réseaux sociaux, mais ceux-là l'ont bien amplifié, puisque comme l'expliquait Al', ils sont spécialement conçus pour construire du FOMO.

Mais de base, on retrouve ça aussi dans la pression à participer à tout un tas d'activités sociales de peur de manquer quelque chose d'extraordinaire, ça a d'ailleurs été très bien mis en scène et illustré dans un épisode d'How I Met Your Mother.

[Le Passant]

C'est pas un peu là-dessus que se construisent les programmes d'animation dans les clubs de vacances ou les tours organisés ? le fait de t'occuper en permanence pour que tu ne t'ennuies pas, ce qui à force entraîne les gens dans une dépendance à ce type d'activité ? Je connais des gens qui sont absolument incapables de partir en vacances et de s'occuper tout seul, ils doivent avoir des animateurs pour les tenir en haleine.

[Numby des Poissons]

Alors FOMO ça veut pas dire Fother Mocker ?

[Wolgy]

Les géants de la tech, les développeurs de jeux gacha et les escrocs aiment beaucoup aussi jouer sur le FOMO pour écouler leurs produits ou leurs arnaques, créer de la demande, forcer leurs cibles à mordre à l'hameçon et pousser à la consommation.

[Rincevent]

Le concept de FOMO existait avant les réseaux sociaux, mais ceux-là l'ont bien amplifié, puisque comme l'expliquait Al', ils sont spécialement conçus pour construire du FOMO.

Mon premier réflexe est de dire c'est dingue d'être aussi con, mais après tout il s'agit juste d'ingénierie sociale : comment utiliser le comportement humain afin d'en tirer profit.

[Benji]

Toi ça te dépasse parce que tu vis dans ta caverne... mais dans ton lieu de travail vous devriez y avoir recours, pour l'aventure humaine que ça pourrait produire.

[Nicodémüs]

On a passé l'âge pour ces conneries.

Si seulement... mes deux collègues les plus âgées (dont une qui devrait prendre sa retraite cette année) sont incapables de sortir de chez elles sans leur téléphone. Et à chaque fois que je leur demande pourquoi, elles me répondent : "On ne sait jamais." Dans le sens : il pourrait se passer un truc qui nécessite que je sois au courant (voire, ma présence).

Mais je me souviens de la fois où la fille de l'une d'elles l'a appelée en panique parce qu'elle était coincée dans le métro (le métro était arrêté en pleine voie pour une raison X ou Y, comme ça arrive tous les jours). Du coup, ça a mis sa mère dans un état de stress pas possible, au point qu'elle n'arrivait plus à bosser. Et moi, dans ma tête, je me disais : 1) pourquoi appeler sa mère (qui est juste à l'autre bout de la région parisienne) dans une telle situation ? Elle n'est pas Superwoman. Elle ne va pas s'envoler par la fenêtre pour venir pousser le métro. Et 2) si sa fille lui avait raconté ça le soir, autour de la table du dîner, ça aurait été 5 minutes de "Oh la la, ma pauvre" et puis tout le monde serait passé à autre chose.

Bref, j'avoue que ça me dépasse un petit peu beaucoup aussi. 

[Rincevent]

J'imagine qu'avoir un portable quand tu vieillis, que tu commences à avoir des problèmes de santé, c'est plus rassurant. Sans parler des faits divers anxiogènes dont on nous abreuve en permanence, qui poussent certainement des gens à penser qu'avoir un moyen de communication augmentera leurs chances de survie (peut-être un chouïa mais pas plus).

[Damien]

Un portable en montagne ou quand on roule tout seul au milieu de no where, un outil indispensable

D's©

[Nicodémüs]

Un portable en montagne ou quand on roule tout seul au milieu de no where, un outil indispensable

Oui, là, d'accord. Mais je parlais de gens qui vivent en Ile-de-France. On est très loin d'être à l'écart de la civilisation (comme c'est le cas en Islande où, effectivement, tu as de très grandes étendues de rien, sans âme qui vive).

J'imagine qu'avoir un portable quand tu vieillis, que tu commences à avoir des problèmes de santé, c'est plus rassurant. Sans parler des faits divers anxiogènes dont on nous abreuve en permanence, qui poussent certainement des gens à penser qu'avoir un moyen de communication augmentera leurs chances de survie (peut-être un chouïa mais pas plus).

Ah, c'est sûr que les faits divers anxiogènes, ça marche très bien sur elles. Avant les vacances, elles étaient horrifiées par les températures caniculaires annoncées aux Etats-Unis. Et l'une d'elles m'a dit, très sérieuse : "T'imagines, ils appellent ça la Vallée de la Mort." Je me suis sentie obligée de lui spécifier que le lieu en question est un désert et que personne n'y vit (hormis les habitants de Las Vegas). Manifestement, cette information était passée à la trappe (soit par les journalistes, soit par elle-même).

[paladin shura]

Perso, je ne mettrai pas au même rayon les gens qui ne sortent pas sans leur portable de ceux qui passent leur journée dessus. perso, je sors très rarement sans mon téléphone, mais je ne m'en sert qu'en cas de besoin (pas nécessairement urgent, mais ne serait-ce qu'en passant devant un magasin, je peux appeler ma copine pour savoir si elle a besoin d'une course, ou en passant près de chez lui savoir si un pote est dispo, par exemple).

Je suis d'avantage circonspect devant les gens qui ne peuvent pas se passer d'internet à l'extérieur de chez eux.
Le seul truc dont je vois vraiment l'utilité, c'est le GPS/google maps quand tu n'es pas en zone connue. Mais pour le reste... quel intérêt de sortir si c'est pour vaquer aux mêmes occupations que chez soi ?
A quel degré faut-il s'emmerder pour swiper sans interruption sur des contenus (/des produits) lus (/consommés) en 40 secondes ?
On me répond parfois que c'est pour se distraire. Mais se distraire de quoi ? de ses propres pensées ? du regard des autres ? (du petit bonhomme rouge lumineux qui te prévient que tu vas te prendre une caisse dans la tronche si tu fais pas un minimum gaffe ?)

L'alliance smartphone et réseaux sociaux, c'est un cancer.

[Damien]

L'alliance smartphone et réseaux sociaux, c'est un cancer.

Nan, le vrai cancer, c'est l'absence d'uma Musume et Keijo en France

D's©

[l_ecureuil]

Ah, c'est sûr que les faits divers anxiogènes, ça marche très bien sur elles. Avant les vacances, elles étaient horrifiées par les températures caniculaires annoncées aux Etats-Unis. Et l'une d'elles m'a dit, très sérieuse : "T'imagines, ils appellent ça la Vallée de la Mort." Je me suis sentie obligée de lui spécifier que le lieu en question est un désert et que personne n'y vit (hormis les habitants de Las Vegas). Manifestement, cette information était passée à la trappe (soit par les journalistes, soit par elle-même).

En même temps, t'as vu les températures qu'ils ont aux States ? 


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