[Fanfic] Une Deuxième Chance + Nouvelle Ere [la suite]

[Nicodémüs]

Déçue je suis, Angelo aurait largement pu profiter de l'occaz pour ricaner du sort des espagnols (surtout, comme tu le dis, après la finale de l'euro 2012). Mais non, le Cancer a finalement presque pitié pour ces ibères mouillés. Il faiblit notre Angelo.

[Alaiya]

Hier soir j'ai beaucoup pensé à toi ^^ A chaque but que m'annonçait mon mari, je me disais : "Shura va prendre cher, il va prendre très cher... Alaiya ne va pas le rater" 

Merci 

De rien  J'avoue avoir même été catastrophée par ce score, donc je partage l'amertume de notre Ibérique. Le pauvre... XD

Déçue je suis, Angelo aurait largement pu profiter de l'occaz pour ricaner du sort des espagnols (surtout, comme tu le dis, après la finale de l'euro 2012). Mais non, le Cancer a finalement presque pitié pour ces ibères mouillés. Il faiblit notre Angelo.

Ma foi, je trouve qu'avoir de la pitié, c'est pire que tout!  Et puis, bon, à ce moment là, il ne pouvait pas trop la ramener, l'Italie n'ayant pas encore joué. Ceci étant fait, il va pouvoir se lâcher un peu plus... 


Bon, mine de rien, les matchs défilent et je prends du retard: j'ai donc deux vignettes en cours, dont une bien avancée, ça viendra... quand ça viendra 

[Alaiya]

Bon, allez, vignette n°3 - 1er match de la Grèce (nota: finalement, on peut dire que ça se place dans l'UDC!verse même si en l'occurrence, ça n'a pas franchement d'importance)

Spoiler: coupe du monde - vignette n°3 (click to show/hide)

14 juin, fin d'après-midi au Sanctuaire

 Mü pénétra sous la stoa avec un soupir d’aise. Il n’était même pas encore dans le temple de la Vierge que, par un miracle qu’il ne s’expliquait pas et dont à vrai dire il se fichait comme de l’an quarante, déjà une fraîcheur agréable enveloppait tout son corps mis à mal par une chaleur écrasante et trop précoce pour la saison. Il serait bien ici, et se félicitait d’avoir eu cette idée.
 
« Tiens, pose ça là »
 
Tout sourire, Shaka l’accueillit dans ses appartements, pieds nus sur les dalles fraîches et le Bélier lui emboîta le pas jusqu’au petit salon, véritable havre de paix et de sérénité que l’Atlante ne manquait jamais de lui envier, lui chez qui le désordre était une seconde nature d’être nécessaire à ses centres d’intérêt, à savoir la recherche et les vieilleries. Et la recherche sur les vieilleries par la même occasion.
 
La salade de fruits qu’il avait amenée avec lui rejoignit le reste des victuailles préparées par la Vierge. Les deux hommes se connaissaient bien et chacun avait préparé pour l’autre ce qu’il appréciait. Cette fin d’après-midi s’annonçait de fait sous les meilleurs auspices possibles, ce que l’Indien confirma avec un sourire:
 
« Tu as bien fait de me rejoindre ici. Après tout, pourquoi rester tout seul dans ton temple quand les trois suivants sont vides ?
— D’ailleurs, je suis monté avec Aldébaran, Aiolia et les autres n’attendaient plus que lui.
— J’imagine qu’ils ont déjà tout préparé ? »
 
Mü eut un rire franc:
 
« Ils m’ont eu l’air prêts, en effet. »
 
Pour le premier match de la Grèce, Aiolia avait proposé d’accueillir ses compatriotes – et quiconque serait intéressé – chez lui, la fin d’après-midi se prêtant en outre à merveille à un apéritif en préambule à un bon repas qui les accompagnerait vraisemblablement tout au long des quatre-vingts dix minutes. De fait, s’étaient greffés à la petite équipe locale Shura qui avait bien besoin de se changer les idées, Angelo qui se délectait par avance de la déception de ses confrères – faillite pour faillite, hein… – Camus parce qu’il lui fallait affûter ses arguments en prévision du match de la France et Aldébaran, qui tenait absolument à promouvoir le bel esprit censé présider à une telle compétition et donc à supporter également les équipes encouragées par ses amis. Les filles s’étaient abstenues, la première parce que la Suède n’avait pas été fichue de se qualifier, et la seconde parce que, aussi grecque qu’elle était, elle n’en partageait pas moins l’opinion du Cancer. Même si elle s’était bien gardée d’en faire part à son beau-frère dont le pas lourd résonna sur le seuil du temple de la Vierge, alors qu’il talonnait Aiolia qui déjà passait la tête par la porte :
 
« Shaka ? Excuse-moi de te déranger de nouveau – au fait, encore merci pour les piments de tout à l’heure, sans toi, je ne sais pas comment on aurait fait – mais est-ce par hasard, tu aurais un tire-bouchon ? J’étais persuadé d’en avoir un mais…
— On a cherché partout et on n’a rien trouvé, compléta Kanon sur un ton sarcastique qui en disait long quant à son avis sur une lacune aussi inadmissible.
— Bien sûr…. Tiens, fit l’Indien après une revue rapide de ses tiroirs. Tu peux le garder pour la soirée, tu n’auras qu’à me le rendre demain ?
— Merci beaucoup. Pas de problème. »
 
Et les deux grecs de redescendre aussi sec les marches, Mü et Shaka s’installant confortablement après avoir ouvert les portes et fenêtres afin de profiter d’une brise aussi soudaine que providentielle.
 
« Tu as amené les cartes ? »
 
Le Bélier posa le paquet pour toute réponse sur la table basse entre eux et ils échangèrent un sourire de connivence. Mondial ou pas, ils n’allaient pas en perdre leurs petites habitudes pour autant. L’Atlante n’avait jamais été intéressé par le football et était, ma foi, plutôt content de trouver parmi ses camarades quelqu’un qui partageait son plus total désintérêt pour le sujet.
 
« La Grèce joue contre qui, déjà ? Demanda Shaka tout en mélangeant le jeu.
— La Colombie si j’ai bien compris.
— Et ils sont bons ?
— Aldébaran dit qu’ils ne sont pas mauvais… Mais pas aussi bons que le Brésil, bien entendu.
— Bien entendu. »
 
S’esclaffant de concert, ils n’entendirent pas tout d’abord le raclement de gorge gêné qui finit cependant par leur parvenir depuis la porte restée ouverte.
 
« Aiolia? Qu’est ce qui t’arrive ? » Encore mais Shaka réussit à conserver vaille que vaille son sourire au lieu de laisser transparaître son agacement.
 
« Angelo a fait des bolognese mais je n’ai pas… enfin, vous savez, l’espèce de cuillère, là, avec des dents tout autour, et il refuse de nous servir sans cet ustensile.
— Et avec une fourchette, non ? »
 
Le Bélier avait perçu l’exaspération de son pair et si lui-même venait d’arriver, il devinait que le Lion venait à l’instant de passer la frontière si particulière qui sépare les relations de bon voisinage de l’abus caractérisé.
 
« Tu sais comment il est…
— En voilà une - Shaka tendit l’objet sous le nez du Lion qui s’en empara aussitôt.
— Besoin d’autre chose ?
— Non… non, ça devrait aller, promis, je vous dérangerai plus.
— Tu ne nous déranges pas. » Fit la Vierge comme Mü levait les yeux au ciel, mi-consterné, mi-amusé par le self-control durement mis à l’épreuve dans le ton de son ami, que le Lion salua prestement avant de s’en retourner derechef.
 
« Quelque chose me dit qu’on n’est pas prêt de le revoir, commenta le Bélier une fois qu’il l’eût vu disparaître dans son temple. Bon, on s’installe ? »

 * * *

De le revoir, lui ou l’un de ses invités, non. Mais de les entendre, oui.
 
« Et... but!
 
« Non, pas déjà?
 
« C’te défense en bois, sérieux !
 
« Allez, cours, mais cours, bordel !
 
« Ridicules. Vous êtes r-idi-cu-les.
 
« Hé, oh ça va hein, 1-0 à la mi-temps, c’est pas encore la catastrophe...
 
« C’est vrai, c’était moins pire pour l’Espagne, mais quand on voit ce que ça a donné, hein…
 
« Angelo, ta gueule.
 
« Pas mauvais, ces Colombiens. Pas mauvais du tout.
 
« Le football d’Amérique Latine, c’est du grand football, mes amis. Mais votre équipe ne démérite pas , quelle implication ! Je suis sûr qu’à la reprise, vous allez avoir un bonne surprise.
 
« ...
 
« Et de deux !
 
« C’est bon, on a vu Angelo !
 
« Tu sais ce qu’on dit, Aioros: jamais deux sans trois…
 
« LA FERME ! »
 
Mü avait enserré ses tempes entre ses doigts et le regard de Shaka errait alternativement entre la fenêtre ouverte dont il savait que s’il la fermait, la chaleur aurait tôt fait de les rattraper, et le plafond - donc le ciel - dont il savait qu’il n’avait plus de secours à attendre, mais on ne sait jamais, sur un malentendu…
 
« Je suis désolé, finit-il par dire, contrit devant l’air vaguement désabusé du Bélier. Finalement…
— On aurait dû se retrouver chez moi.
— J’aurais dû m’en douter.
— Tu ne pouvais pas deviner. Après tout en temps normal, ils sont…
— Normaux? Proposa l’Indien, esquissant déjà un sourire auquel répondit un Mü résigné.
— Quelque chose comme ça, oui.
— Quand a lieu le prochain match de la Grèce?
— Attends.”
 
L’Atlante extirpa de sa poche un papier qu’il déplia, Aldébaran s’étant montré assez charitable à son égard pour lui fournir le programme de la coupe du monde afin de lui permettre d’anticiper les réactions de certains de ses camarades, à défaut de les imaginer. Encore que: le Bélier n’en était pas à son premier Mondial subi au Sanctuaire.
 
« Jeudi. A une heure du matin.
 
— Curry pour démarrer, ça t’ira ?
 
— Ce sera parfait. »

 
   
 
 

[Alaiya]

Et le match de hier soir... enfin, de cette nuit (grumpf). Fin très nulle à revoir mais pour le coup, j'étais un peu sèche (ben voui, le match était impeccable, limite y a rien à dire XD)

Spoiler: "coupe du monde - vignette n°4 (click to show/hide)

Nuit du 14 au 15 juin, Sanctuaire

 
“Fratelli d'Italia!L'Italia s'è desta!Dell'elmo di Scipio!S'è cinta la testa!Dov'è la vittoria?”
 
« Non mais ça va pas bien de beugler comme ça à cette heure-ci ?!
— Parce que c’est de ma faute si le premier match de l’Italie est à une heure du matin peut-être ?
— Et tu ne pouvais pas aller le regarder chez toi…
— Parce que tu ne restes pas avec moi ?
— Pour voir jouer une bande de chèvres ? Non, merci bien.
— …
— Mettons que je n’ai rien dit. »
 
Shura chercha une mesquinerie plus percutante à rajouter, caressa un instant l’idée de s’en prendre aux vocalises du Cancer, avant de l’abandonner aussitôt. En l’occurrence, cela l’aurait bien arrangé qu’il chante faux, mais c’était tout sauf le cas. Ce type avait décidément des qualités bien cachées et parfois, Shura se maudissait de les avoir découvertes : son efficacité dans la répartie s’en ressentait.
 
« Allez, viens. »
 
Angelo tapota le canapé à côté de lui et un reniflement agacé plus tard, le Capricorne vint s’installer, héritant d’une bouteille de bière si glacée qu’il finit par admettre que compte tenu de la chaleur écrasante qui de toute manière l’empêchait de dormir, il pouvait bien subir un match de l’Italie si ça lui permettait de se rafraîchir un minimum. Et comme l’autre ne se collerait pas à lui, tout hypnotisé qu’il était par l’écran…
 
De la position assise, il se laissa rapidement aller à la version affalée, histoire de grappiller avec un peu plus de constance les souffles d’air erratiques qui lui parvenaient depuis les fenêtres grandes ouvertes. N’importe quoi, pourvu qu’il oublie la touffeur de sa chambre. Et avec un peu de chance, il réussirait même à se rendormir.
 
Ou pas.
 * * *
« Beau match, hein…
— Je ne te le fais pas dire. »
 
Ils avaient éteint toutes les lumières. Pour mieux voir. La lumière de l’écran, rectangle aveuglant dans l’obscurité, reflétait sa déclinaison de verts sur leurs visages parfaitement réveillés, yeux grands ouverts et bouches bées, comme ils avaient adopté une position identique, avant-bras posés sur les genoux et bustes penchés en direction de la télévision.
 
Cela aurait été facile. Et de bonne guerre. S’afficher en tant que supporter de l’Angleterre pour le principe parce que l’Italie était un obstacle potentiel sur la route de l’Espagne – bien mal amorcée, oui, ça va on sait, pas la peine de remuer le couteau dans la plaie – et pour le plaisir de voir le Cancer s’en offusquer, râler, et s’énerver. Mais au contraire de ce dernier, la mauvaise foi ne faisait pas partie du pack de base de l’Espagnol. Ou alors juste un petit peu. Le minimum syndical, quoi.
 
Or en l’occurrence, il aurait fallu être d’une mauvaise foi patentée pour demeurer de marbre devant ce match et plus encore pour dénigrer ceux qui n’avaient plus rien à voir avec l’équipe –enfin, les chèvres – qui avait encaissé un 4-0 deux années plus tôt. Contre l’Espagne. Le bon temps.
 
« Alors, hein ? Qu’est-ce que je t’avais dit ?
— Je l’admets : tu avais raison.
— Tu ne veux pas me redire ça, là tout de suite, histoire que je t’enregistre ? Pour mes vieux jours.
— Pousse pas ton avantage, le Rital. Vous avez gagné un match de poule, pas la coupe.
— Au fait, tu as compté les petites étoiles sur le maillot ? Tu sais, celles qui sont au pluriel ?
— Tu as entendu ce que je viens de dire ?
— Oui, oh, rabat-joie…
— Tu parles. Si tu voyais ta tronche, rien de ce que je pourrais rajouter pourrait t’enlever ce sourire débile de toute manière. »
 
Victorieux, en effet le Cancer l’était et il finit par se lever en s’étirant à qui mieux mieux, sans relever les derniers propos de Shura.
 
« Bah, allez, ce n’est qu’un match de poule comme tu dis et c’est d’ailleurs ce que tu devrais te répéter en boucle concernant ta “rora”, là…
— La Roja.
— Rora.
— Ro. Ja !
— Laisse tomber, c’est imprononçable ton truc !
— C’est parce que tu ne fais pas d’effort.
— Pour le temps que ça va servir en même temps… Ok, j’arrête, j’arrête ! »
 
Et le Cancer de louvoyer en souplesse pour atteindre la chambre en premier avant de se faire chasser. Pas moyen qu’il passe un seconde nuit sur ce canapé, merde !

[Oiseau Vermillon]

Je comprends tout à fait Mû et Shaka. Quant à Aldé, je le vois complètement tel que tu le décris =) .

[Nini Mousse]

Je survalide

[Dizzy]

Oh, tu penses même à décaler d'une heure pour la Grèce, c'est beau. Du coup je ne trouve absolument rien à redire

[Feng-yi]

J'adore ton interprétation du Mondial   

[Alaiya]

Merci beaucoup les gens 

Oh, tu penses même à décaler d'une heure pour la Grèce, c'est beau. Du coup je ne trouve absolument rien à redire

Heu...

Ahem....

*se racle la gorge*

... On va dire que je vais éditer comme ça on ne verra rien, pouf pouf ni vu ni connu? 

plus sérieusement, j'y ai pensé, je me suis dit qu'il fallait que je vérifie puis j'ai eu le flemme...

[Dizzy]

Ah
Je croyais vraiment que t'avais décalé, j'ai du me gourer dans l'heure française tellement je suis tout ça

[Alaiya]

 Et la vignette pour le match d'hier soir! (et maintenant, on va faire une petite pause, parce que j'ai du mal à suivre XD)

Spoiler: coupe du monde - vignette n°5 (click to show/hide)

15 juin, 22 heures (heure locale) - Sanctuaire

Saga avait fini par se résoudre à mettre le grand salon du palais à disposition de ses pairs pendant le Mondial. Non sans rechigner tant et plus parce que son bureau était juste au-dessus, que le son portait depuis le jardin jusqu’à sa fenêtre, que les horaires des matchs étaient indus et qu’il ne pourrait pas balader ses insomnies comme ça lui chantait partout dans le palais et ce, pendant un bon mois.

Mais c’était là le prix à payer pour maintenir l’harmonie au sein du Domaine Sacré. Shaka n’avait rien dit ; pas vraiment. Mais son regard avait été plus qu’éloquent quand le Pope s’était enquis des éventuelles nuisances liées à la soirée chez Aiolia. La Vierge était un être patient, mais dans les limites strictement humaines auxquelles il était réduit depuis dix ans, un délai somme toute approprié pour que chacun ait largement eu le temps d’apprendre à ne pas les outrepasser.


« Bon, tout le monde est là ? »


Le Lion passait en revue les effectifs quand Angelo intervint, déjà confortablement renfoncé dans le sofa, à sa place favorite :


« Tout le monde sauf le principal intéressé. Milo, il est passé où, tu as vu l’heure ? Ça commence dans dix minutes !
— Il est allé faire une course à Athènes en début d’après-midi, c’est bizarre qu’il ne soit pas encore là.
— Tu l’as contacté ?
— Je lui ai laissé un message, oui. Il m’a répondu que son taxi était coincé dans les embouteillages.
— Porca miseria…
— Quoi ?
— On ne pensait pas à ce genre-là de contact, précisa Shura à la suite de l’Italien avec un sourire en coin, Aioros hochant la tête à côté de lui en signe d’approbation.
— Oh… Pour ça, encore faudrait-il que son cosmos soit réceptif.
— Ben voyons.
— Ca va hein, je ne suis pas sa mère non plus, finit par rétorquer sèchement le Scorpion. Il a dit qu’il serait là, il sera là. Point final.
— Si tu le dis… – Kanon se tourna vers Aldébaran – Bon, on l’entame, cette bouteille de rhum ? »

* * *

« Je ne sais pas ce que tu fous, mais ce serait bien que tu t’actives »

Une vibration ne tarda pas à se faire sentir dans sa paume et discrètement, Milo jeta un coup d’œil à l’écran du téléphone pour lire la réponse du Verseau :

« Taxi tombé en panne. En cherche un autre »

« Y a d’autres moyens ! »

« Suis en pleine ville »

Réprimant un grognement de frustration, le Grec remisa précipitamment son mobile dans la poche arrière de son jean pour accepter avec un sourire le plus large possible, le verre et le bol d’olives piquantes obligeamment tendus par Shura à son attention.

« Des nouvelles ? Demanda ce dernier.
— Oui, oui, il arrive.
— Ca commence !
— Bon, je vous laisse – Saga s’était levé – et évitez d’en foutre partout, ce serait bien.
— Pourquoi tu me regardes ? »

Angelo avait levé le nez, défiant le Pope qui répliqua dans un soupir :

« Pour rien. Vraiment pour rien.
— Au fait, Kanon, le petit ne vient pas regarder le match avec nous ? Demanda Aldébaran.
— Andreas n’aime pas le foot. Oui, oui, je sais. » Rajouta le cadet des jumeaux, fataliste devant les sourcils levés de ses camarades avant que Saga, sur le point de sortir, ne précise :
« Comme son oncle. Quand je dis que ce gosse a pris le meilleur de nous deux, ce n’est pas une blague.
— Mouais, dis plutôt qu’avec un prénom pareil, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose, non plus.
— On n’a pas idée d’être aussi rancunier à ton âge, Angelo.
— Tu sais ce qu’il te dit, mon âge ? »
— Fermez-la, on écoute les hymnes…
— Et l’autre qui n’est même pas là pour celui de son pays, ah ben bravo, renifla le Cancer avec dédain. C’est bien les français, ça… Ils attendent quoi, d’ailleurs ?
— Bizarre.
— Apparemment, ils ont un problème de sono.
— Elle disait quoi la présidente de ton pays, Aldé, pas plus tard qu’il y a une semaine ? Que tout était prêt, ou un truc du genre, non ? Y a pas à dire, elle était super convaincante.
— Les incidents techniques, ça arrive n’importe où ! Protesta le Taureau. Et, oui, le Brésil est prêt !
— Prêts à quoi ? Manifester ? Faire la grève ? Perdre le Mondial ?
— Angelo… »

La pichenette du Capricorne était suffisamment sèche pour lui tirer une protestation, au moins pour la forme, et le Sagittaire lui jeta un regard peu amène :

« Certains sont interdits de stade, toi tu vas finir interdit de salon si ça continue.
— Toujours aussi peu d’humour à ce que je vois. Ceci étant dit, si Camus était là, le problème ne se poserait pas.
— Parce que ce serait sa fête, c’est ça ? Fit Kanon dont le sourire s’élargissait de seconde en seconde.
— Pourquoi tu crois que je suis venu voir jouer les français ? Pour leurs compétences footballistiques, peut-être ? »

La réplique eut le mérite d’achever de dénouer les tensions et tous s’esclaffèrent de bon cœur, y compris Milo dont le téléphone restait désespérément inerte. Camus lui avait pourtant promis. Qu’il viendrait. En dépit de son peu d’enthousiasme que le Scorpion n’avait pas manqué de noter. Il en avait d’ailleurs été étonné : sans être un supporter invétéré et expansif, le Français avait pour habitude de suivre les compétitions internationales d’un œil un minimum intéressé. Après tout, le foot était l’un des seuls points communs entre toutes les nationalités du Sanctuaire et pour les non Grecs un moyen de mieux s’intégrer au vivier local, ce que le Verseau avait d’ailleurs compris très vite, dès son arrivée quelques trente années plus tôt. Et franchement, depuis le temps, ils avaient tous largement dépassé le stade du copinage forcé autour d’un pack de six.

Un cran de ceinture soudain tiraillé le fit baisser les yeux en direction du Cancer qui marmonna sans quitter l’écran des yeux, un doigt crocheté dans le passant du jean :

« Allez, assieds-toi, non seulement tu ne paieras pas plus cher, mais avec un peu de chance ça le fera venir. Et accessoirement, tu sortiras de devant la télé.
— Il m’avait dit qu’il viendrait.
— Tu sais, les Français, les enjeux importants, tout ça… On voit ce que ça donne d’habitude, hein.
— Contre le Honduras ? » Milo avait ouvert de grands yeux.
« Non : l’Italie, l’Espagne et le Brésil dans la même pièce. Je ne cite pas la Grèce, mais… sans offense, hein.
— T’es vraiment con, tu le sais, ça ? »

Secoué par l’hilarité, le Scorpion écopa de quelques chuts furieux et finit bon gré mal gré par oublier son téléphone qui ne se manifesta pas de toute la soirée.

* * *

Journal de Camus Laniel, chevalier du Verseau – 15 juin 2014

Ils ont gagné.

Ils ont même réussi à mettre un but qui ne soit ni un penalty, ni une boulette de l’équipe adverse. A la régulière. Pas de carton rouge. Pas de caprice. Pas de bus en grève.

Souriants. Collectifs. S’il y avait eu l’hymne, ils auraient été fichus de chanter, je parie.

Le prochain match est vendredi. Je n’ai plus le choix, je vais être obligé d’y assister. Angelo sera là. Shura sera là. Aldé sera là.

Je suis foutu.

 

[Oiseau Vermillon]

Fufu ! Mon préféré pour le moment. Ça se sentait à des lieues que Camus n'allait pas se pointer et dans l'ensemble, c'était tordant.

Et du coup, par rapport à UDC, si j'ai bien compris, les persos ont une quarantaine bien tassée voire plus pour certains ?

[Alaiya]

Fufu ! Mon préféré pour le moment. Ça se sentait à des lieues que Camus n'allait pas se pointer et dans l'ensemble, c'était tordant.

Et du coup, par rapport à UDC, si j'ai bien compris, les persos ont une quarantaine bien tassée voire plus pour certains ?

Contente que ça t'ait plu 

Oui, tout à fait: selon la chronologie de l'UDC!verse, Angelo, Milo et Shura ont 45 ans, Aldé 51, Camus 47,  Aioros et les jumeaux 44 et Aiolia 42. C'est marrant quand on y pense     

(A noter qu'Andreas Junior va sur ses 9 ans)

[Feng-yi]

Il n'est pas chauvin, Camus 

Et la vignette pour le match d'hier soir! (et maintenant, on va faire une petite pause, parce que j'ai du mal à suivre XD)

Comment? tu ne comptes pas nous faire une vignette sur le match Iran/Nigéria de ce soir ? 

A noter qu'Andreas Junior va sur ses 9 ans

Ca grandit tellement vite  Je me demande à qui il ressemble ^^

[Alaiya]

Il n'est pas chauvin, Camus  [img alt=[:lol]]http://forum.saintseiyapedia.com/Smileys/custom/lol.gif

J'ai eu beau y penser et y repenser, à essayer de me convaincre... mais rien à faire 

Comment? tu ne comptes pas nous faire une vignette sur le match Iran/Nigéria de ce soir ?  [img alt=[:aie]]http://forum.saintseiyapedia.com/Smileys/custom/tinostar.gif

On se demande bien pourquoi 

Ca grandit tellement vite  [img alt=[:shinobu1]]http://forum.saintseiyapedia.com/Smileys/custom/totoz.gif.jpg Je me demande à qui il ressemble ^^

Blond comme sa mère, avec les yeux de son père. Et déjà un caractère de petit merdeux arrogant comme papy, tonton et papa, on ne change pas une équipe qui gagne 

[Alaiya]

Une mini-vignette de transition où je me fais plaisir et puis d'abord je fais ce que je veux :p

Spoiler: coupe du monde - vignette n°6 (click to show/hide)

16 juin, Sanctuaire
 
« Tu as vu? L’Allemagne en a collé quatre au Portugal.
— Tant mieux. Je n’ai jamais pu blairer Ronaldo.
— Allons bon: pourtant, il me fait penser à toi quand tu étais jeune, taquina l’Espagnol qui devina plus qu’il ne vit Angelo lever les yeux au ciel dans la semi pénombre.
— Raison de plus. »
 
Ils avaient décidé de faire relâche pour le reste la soirée. Et au-delà du fait que l’Iran ou les Etats-Unis, ils en avaient quand même un peu beaucoup rien à carrer, le quota raisonnable d’heures qu’ils pouvaient passer en compagnie de leurs pairs - qu’ils aimaient beaucoup au demeurant mais là n’était pas la question - sans en prendre un pour taper sur l’autre était proche de son maximum. Or, ce n’était encore que les matchs de poule et ils allaient devoir tenir encore trois semaines. Mieux valait en garder un peu sous le pied.
 
« N’empêche: il promet ce Mondial, reprit le Cancer au bout d’un moment. Et si on y allait?
— Pardon?
— Au Brésil. Je ne sais pas, on pourrait aller voir la finale par exemple?
— Parce que tu crois qu’on va encore trouver des places? Tout est sûrement déjà vendu depuis un bail.
— Il y en a partout, de ces satanés Grecs, même là-bas. Et si la famille de notre Pope bien-aimé, qui forme une diaspora à elle toute seule, n’est pas foutue de nous trouver ça, en tribune présidentielle avec champagne et petits fours, je veux bien me les bouffer.
— Tu crois qu’un jour, tu la perdras cette habitude de parler trop vite?
— Je te parie ce que tu veux.
— Ce que je veux, hein… »
 
Le silence du Capricorne était éloquent, et l’Italien se mit à rire, tout en croisant ses mains sous sa nuque enfoncée dans les oreillers tandis que l’autre se dressait sur un coude pour mieux discerner ses traits dans l’obscurité tombante:
 
« Je te confirme qu’on n’y est jamais allé ensemble, finit par préciser Angelo, la tête tournée vers son compagnon.
— Une lacune qu’il va falloir combler dans ce cas.
— On n’a pas idée de me tendre une perche pareille.
— A force, je sais comment te prendre.
— Toujours, tu en es bien sûr?
— Toujours. Et aussi souvent que nécessaire. »
 
Ils échangèrent un sourire, identique pour qui ne les aurait pas connus; assez différent pour que l’un reconnaisse chez l’autre la provocation et que l’autre devine chez l’un son entière disposition à y répondre.
 
« Alors tu attends quoi? » La voix du Cancer acheva de se mêler à la nuit comme elle disparaissait dans un murmure: « Prouve-le. »

[Le Passant]

Elle peut pas s'empêcher de rajouter ses cochoncetés partout.

[Alaiya]

Elle peut pas s'empêcher de rajouter ses cochoncetés partout.

  Promis, je n'abuserai pas 

[Alaiya]

Micro-vignette suite à l'élimination sans appel de l'Espagne hier soir (j'en ai une autre en cours, que je voulais mettre avant, mais qui ira bien aussi après, mais ça viendra sûrement ce WE)

Spoiler: "coupe du monde - vignette n°7 (click to show/hide)

« Allez…
— …
— Camus. S’il te plait.
— … »
 
Un soupir.
 
« Tu fais vraiment chier, Angelo.
— Merci, t’es un pote, je savais que je pouvais compter sur toi. »
 
Le Cancer tendit son briquet au Français qui venait de prendre une cigarette et l’alluma, en même temps que la sienne.
 
« Je ne sais pas quoi lui dire, finit-il par soupirer, entre deux bouffées. Les branlées je connais, l’Italie en a pris, c’est pas le problème, mais à ce niveau-là… Non, vraiment, c’est toi le mieux placé pour aller lui parler. Après tout, ça fait, quoi, douze ans ? Et on s’en rappelle encore !
— ...
— D’ailleurs, maintenant que j’y pense : tu étais où, en 2002 ?
— Angelo, si tu ne veux pas que je change d’avis, ferme-la. »

[Dizzy]

 

[Benji]

Excellent.

[Le Passant]

J'imagine bien Camus consoler Shura maintenant.

[Alaiya]

Heureuse que mes imbécilités vous fassent rire 

Walker: ch'uis pas sûre en même temps, Shura pourrait faire un transfert mental des Pays-Bas sur la France (d'autant qu'en plus, ça s'est passé dans le même stade!) et regarder le Verseau avec une totale répulsion genre "surtout m'approche pas, vade retro!" 

Sinon, on change de sujet, avec la mise en ligne de la 3ème salve de drabbles issus de la session de mai. Bonne lecture

[Le Passant]

Ah, enfin un peu de yuri.

[Alaiya]

Ah, enfin un peu de yuri.

Oui, je sais, c'est rare. Alors qu'avec ceux-là, y aurait sacrément matière 


Et on re-change de sujet pour en revenir au sujet incontournable des semaines passées (et à venir, au grand désespoir des non amateurs XD), à savoir la coupe du monde avec la vignette n°8.

Notes: Théo (apprenti de Milo) et Pia (apprentie de Camus) sont à Mab qui s'est comme qui dirait incrustée dans l'UDC!verse, pour notre plus grande satisfaction mutuelle XD
Pour rappel: Andreas est le fils de Kanon et Armand l'apprenti (l'un des plus âgés, il a 21 ans ici) de Shura.

Spoiler: coupe du monde - vignette n°8 (click to show/hide)

« Le match du Brésil n’était pas très bien la dernière fois, Aldé…
— C’est vrai Théo, tu as raison – le Taureau tapota la tête du gamin qui s’était planté à ses côtés, pour regarder son mur – mais je garde confiance dans mon équipe, je sais qu’ils sont capables de faire beaucoup mieux.
— Tu as écrit “Brésil”, là, au bout. Pourquoi ?
— Parce qu’ils iront en finale.
— Tu es sûr ? Comment tu peux être sûr ?
— Je te l’ai dit, c’est une question de confiance.
— Comme quand je m’entraîne avec Andreas et qu’il me dit qu’il ne me fera pas mal ?
— Quelque chose comme ça, oui.
— Mais, des fois, il me fait mal quand même ! Ca veut dire qu’il faut pas faire confiance ?
— Théo, bon sang ! »
 
Un Scorpion furibard venait de faire irruption dans le deuxième temple et marcha droit sur son apprenti qu’il menaça de l’index et de toute sa hauteur :
 
« Ca fait plus d’un quart d’heure que je te cherche ! Je ne veux pas que tu viennes embêter tout le monde avec tes questions !
— Il ne m’embête pas, Milo, temporisa le Brésilien.
— Ce n’est pas une raison pour… Oh nom de… ! » Le Grec ouvrit des yeux effarés. « C’est toi qui as fait ça ?
— Pas mal, hein ? »
 
Un pan tout entier du minuscule salon dont Aldébaran se contentait dans ses appartements privés – au profit de sa cuisine qu’il avait voulu large et conviviale – était occupé par une frise gigantesque matérialisant le déroulement de la coupe du monde, depuis les matchs de poule jusqu’à la finale, le tout dupliqué en trois exemplaires.
 
« Mes pronostics, expliqua modestement le Taureau devant le sourcil interrogateur de Milo. On ne sait jamais, il reste encore des matchs importants à jouer. Par exemple, à ce jour, je ne sais pas encore si on jouera les Pays-Bas ou le Chili. Ca dépend du résultat de leur match lundi prochain, mais aussi de ce que va faire le Mexique face à la Croatie ! Le Brésil devrait gagner contre le Cameroun mais n’est pas encore certain de sortir premier de son groupe. Et après, en quarts, j’aimerais éviter l’Italie, même je suis quand même obligé d’en tenir compte.
— Le Brésil peut aussi tomber contre la Colombie ! »
 
Théo s’était approché du mur et suivait d’un doigt appliqué les différentes combinaisons envisagées par le Taureau :
 
« Ou contre la Côte d’Ivoire. Est-ce que ça serait dur, la Colombie ? Et c’est où, la Côte d’Ivoire ?
— Théo ! »
 
Cette fois, ce fut la voix réfrigérante de Camus qui interrompit le gosse, lequel se raidit sans que le Verseau n’ait même besoin de le regarder.
 
« On t’attends, tu sais. »
 
Pia avait surgi, avec ses reproches voilés, sur les talons de son maître, suivie par Andreas qui affecta un soupir exagéré en voyant l’intérêt pour le football de celui qui était son seul vrai copain au Sanctuaire :
 
« Pff… Le foot c’est nul, c’est pour les beaufs de toute manière. »
 
Milo leva les yeux au ciel :
 
« Tiens, tonton Saga est passé par là…
— Peux-tu me donner la définition de “beauf”, Andreas ? Je suis curieux de l’entendre. »
 
Aldébaran avait croisé les bras – mauvais signe – et le rejeton Antinaïkos recula d’un pas prudent :
 
« Et bien un beauf, c’est… c’est…. Enfin, c’est quelqu’un qui… »
 
La jeune élève de Camus pouffa de sa voix de petite fille, saisissante au regard de sa déjà haute taille pour son âge, et Théo lui-même ne put retenir un sourire moqueur devant l’embarras d’Andreas lequel acheva de virer à l’écarlate quand Aldébaran rétorqua :
 
« C’est bien ce que je pensais.
— Je vais le dire à mon père !
— Fais donc ça, et on se fera un plaisir, avec ta mère, de lui expliquer que son fils est un mal élevé. » Riposta froidement le Verseau… avant d’éclater de rire devant l’air définitivement déconfit du gamin.
 
Ceci dit, il n’y avait pas que Théo, neuf ans, parmi les élèves assidus d’Aldébaran. Shaka, quarante-cinq ans (bientôt quarante-six), écoutait avec attention les explications professées par le Taureau depuis un long moment, son regard bleu alternant entre le visage pénétré de son pair et les schémas complexes sur le mur.
 
« Pourquoi l’Angleterre disparaît-elle tout à coup ? Je ne la vois plus sur la partie droite de ton tableau.
— Parce que, comme l’Espagne, elle est malheureusement déjà éliminée.
— Ils sont repartis chez eux, alors ? Demanda Théo. Ils vont être mal accueillis…
— Non, il leur reste un match à jouer.
— Mais pourquoi, puisqu’ils sont éliminés ?
— Pour l’honneur. »
 
A la voix de basse du Brésilien venait de se superposer celle de Shura qui se rapprocha d’eux, les mains dans les poches, avec un simple coup d’œil au calendrier des matchs sur lequel il ne s’attarda pas.
 
« Ils pourraient rentrer chez eux, c’est vrai, expliqua le Capricorne au petit Grec qui lève des yeux interrogateurs vers lui. Mais s’ils n’ont plus rien à gagner, du moins leur honneur sera-t-il sauf. On ne fuit pas devant une défaite annoncée.
— Et c’était… la leçon du jour ! »
 
Le Cancer, jamais très loin dès que l’Espagnol était dans les parages, se joignit à son tour au petit groupe avant de rajouter :
« Remarque, je suis sûr qu’Armand t’aurait seriné exactement la même chose s’il avait été là mais en l’occurrence, il pionce.
— Rentré de fiesta ?
— Ah non Aldé ! Ce gosse ne fait pas la fête, tu veux rire ? Il é-tu-die. Sérieux, carré, enfin, tu vois qui a bien pu lui mettre ce genre de trucs dans la tête – Angelo esquiva un coup vicieux du Capricorne destiné à son épaule – Et on lui a laissé mon temple histoire qu’il ne se coltine pas toute la montée après sa nuit de révisions. Tu as vu comme je suis sympa ?
— Oh mais je n’en ai jamais douté. »
 
Et parce que le Taureau était tout à fait sincère en disant ça et que pour le coup, il n’avait rien à y répondre, l’Italien changea de cible. Et pivota vers Shaka :
 
« Qu’est-ce que tu fiches ici, toi ? Ne me dis pas que tu t’intéresses au Mondial, je ne te croirais pas.
— J’essaie de comprendre.
— Pas sûr que Ta Grandeur en soit capable. Ce n’est pas comme si tu n’avais pas déjà eu trente ans pour t’y intéresser, pas vrai ?
— J’ai eu d’autres priorités, au cas où tu ne t’en serais pas rendu compte depuis le temps.
— Un point pour toi. Bon, on peut t’aider à y voir plus clair peut-être… » Et le Cancer de se planter aux côtés de l’Indien qui lui jeta un coup d’œil, non sans un sourire en coin :
 
« Et bien, voyons si j’ai tout compris : me confirmes-tu que l’Italie a des chances de se retrouver contre la France en demi-finale ?
— Je vais dire à Mü que tu deviens un vil footeux si tu continues comme ça.
— J’ai raison alors ? »
 
Angelo jeta un regard par-dessus son épaule en direction du Verseau qui, d’un geste autoritaire, acheva de renvoyer les apprentis vers leurs obligations non sans un regard résigné à l’égard du Scorpion qu’une telle efficacité faisait sourire.
 
« Peut-être bien. Mais ne le dis pas trop fort, je ne veux pas qu’il entende. Déjà qu’avec le résultat d’hier, il ne se sent plus… Manquerait plus qu’il vienne la ramener, tiens ! »