Je comprends mieux les histoire de sensitivity reader quand je lis... ça.https://www.liberation.fr/sexe/2019/04/02/trigger-warnings-des-avertissements-sans-dangers_1718807Attention, cet article peut potentiellement choquer le petit être émotionnellement fragile que vous êtes en remettant en cause vos conceptions. Si vous n'êtes pas prêt à penser par vous-même, ne cliquez pas. Spoiler (click to show/hide)
«je ne [voulais] pas débattre; je [voulais] parler de ma souffrance».
«étudier les arts est une expérience émotionnellement éreintante»
«Comme tant de textes du canon occidental, [ce livre] est constitué d’un contenu qui offense et déclenche [sic], et qui marginalise les identités des étudiant.e.s dans la salle de cours.»
en 2015, lors d’une fête de Halloween censée être «stigma-free» (sic), deux enseignants de Yale font aux étudiants la recommandation suivante : «si vous voyez quelqu’un porter un costume qui vous déplaît [si un garçon blanc se travestit en femme noire, par exemple], dites-lui que vous désapprouvez son attitude (au lieu d’appeler la police ou de chercher à interrompre la soirée).» Leur conseil cause un scandale tel que les professeurs finissent par démissionner.
De toute façon, si quelqu'un avait chouiné, le prof (qui était du genre Severus Snape) leur aurait balancé un cinglant "if that offends you, go back to 6e. I only deal with adults in my class".
Mais qu'on les enferme dans un safe-space en béton et qu'on les jette au milieu du Pacifique...
Aujourd'hui il serait contraint à démissionner, comme les deux profs qui ont eu l'outrecuidance de suggérer d'aborder la personne pour évoquer son malaise.
Et le pire, c'est que 1995 = les stagiaires qu'on prend depuis 2 ans et, donc, les nouveaux embauchés. Dès qu'il y en a un qui manifeste ne serait ce que du bout des lèvres ce genre de "réflexions", je le stoppe net dans son élan. Mais ce que je vois sur le net depuis quelques années ne m'incite guère à l'optimisme et je crains qu'à terme nous ne soyons obligés de subir en masse des comportements qui nous feront regretter le napalm et ses effets si merveilleusement définitifs
«L’argument est toujours le même : les professeurs devraient avertir leurs élèves de la présence de déclencheurs potentiels dans les œuvres ou les idées qu’ils vont enseigner, ce qui permettrait à qui le souhaite de ne pas ouvrir le livre, ni voir le film, ni contempler le tableau, etc. La demande de mise en garde n’est pas d’abord une préparation des esprits à un contenu «perturbant» mais comprend un droit de s’abstenir, par avance et principe, de toute étude jugée possiblement non conforme à son identité.» Si un étudiant afro-américain, par exemple, estime que des photos d’esclaves pourraient le choquer, il est en droit de ne pas assister aux cours d’histoire. Plus grave : si une femme estime qu’un tableau est offensant (Thérèse rêvant, de Balthus, par exemple), il faut que ce tableau soit retiré du Musée.
@Alaiya , sérieux, tu as des stagiaires qui osent se permettre de sortir des choses comme ça en milieu professionnel ?
Oui, j'ai été un chouïa traumatisée. D'ailleurs, j'aurais du mieux lire les avertissements de @Rincevent parce que je suis toute tourneboulée maintenant
Vraiment, ce monde aseptisé où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil que cette génération de DÉBILES veut nous imposer de force, j'en peux plus
On était en train de discuter sur je ne sais plus quel sujet, il a dit un truc et j'ai entendu le mot "stéréotype" : ni une ni deux, en mode pseudo déconne, je lui ai rappelé qu'il était au milieu de vieux cons et qu'il allait devoir faire avec
La diversité est une richesse. Je propose de créer "La semaine de la Diversité" ou celle-ci sera célébrée à l'image de "Strasbourg mon Amour" : séances photos, conférences pluridisciplinaires (ex: comprendre la coloration noire de la peau d'un point de vue évolutif et biologique, histoire de la communauté LGBT, discriminations et maladies mentales,etc...), réunion des élus pour faire un point sur le respect de la diversité au sein de l'UNISTRA. Si vous avez d'autres suggestions sur le contenu de cette semaine spéciale, n'hésitez pas!
Au delà de ça, je vois un autre problème : s'ils refusent catégoriquement de ne serait-ce que voir, lire, entendre, visionner une source qui traite d'un sujet qu'ils n'aiment pas : comment peuvent-ils avoir la MOINDRE information dessus ? Pour connaître un événement, un texte, un concept, il faut s'y confronter. On ne peut pas rejeter d'office quelque chose qu'on appréhende pas. C'est la définition même de l'intolérance et de l'obscurantisme.
Plus grave : si une femme estime qu’un tableau est offensant (Thérèse rêvant, de Balthus, par exemple), il faut que ce tableau soit retiré du Musée.